Quatre décennies d'évaluation du système rénine-aldostérone chez une famille avec pseudohypoaldostéronisme avec mutation du gène NR3C2
Le pseudohypoaldostéronisme rénal (PHA1) est une forme bénigne de syndrome de résistance à l'aldostérone causée par des mutations du gène NR3C2 qui code pour le récepteur des minéralocorticoïdes. La maladie est héréditaire et est caractérisée par des signes et des symptômes de perte de sel dans la petite enfance. Les manifestations de la maladie peuvent être graves pendant la petite enfance mais s'améliorent après l'âge de 1 à 3 ans. Certaines personnes affectées sont asymptomatiques et le restent toute la vie. Dans cette étude, nous rapportons l'identification d'une grande délétion dans le gène NR3C2 ((c.1897 + 1_1898-1) _ (c. * 2955 +?) Del) chez les patients rénaux PHA1 d'une famille élargie couvrant quatre générations. Des cliniciens de l'HEGP de Paris en collaboration avec des cliniciens israéliens ont évalué de manière prospective l'activité de la rénine plasmatique et les profils d'aldostérone sérique sur quatre décennies chez les membres d'une même famille, affectés symptomatiques et asymptomatiques. Les avantages d'un diagnostic précoce sur les résultats cliniques ont également été évalués. Le suivi à long terme a montré une diminution en fonction de l'âge de l'activité rénine plasmatique et des taux sériques d'aldostérone au fil des ans. Cependant, les niveaux d'aldostérone restent élevés tout au long de la vie. Ainsi, les niveaux d'aldostérone sont un marqueur fiable pour détecter les membres asymptomatiques de la famille. Cette démarche a conduit à un diagnostic et à une thérapie précoces chez d'autres membres de la famille affectés, ce qui a considérablement atténué l'évolution clinique. Malgré les taux sériques d'aldostérone extrêmement élevés pendant la grossesse, les femmes enceintes touchées n'ont pas subi d'effets néfastes. Cependant, cela doit être vérifié chez d'autres patients adultes.